De notre reporter spécial Stahl Kermäll,
Depuis 72h une guerre qui ne dit pas encore son nom a éclaté sur le territoire de la République Fédérale du Norduryyk. Alors que le chaos gagnait l’intégralité du pays avec la sédition de deux des trois provinces que sont le Söryyk et Fiälldyyk, un gouvernement de crise a été monté en hâte pour pallier à une série d’attentats ayant purement et simplement décimé les hautes instances du Norduryyk. Sous l’autorité du Premier Magistrat de la justice fédérale, c’est bel et bien un conflit civil qui vient d’être engagé sur un territoire dépourvu d’armée pour y faire face, on compte déjà plus d’une centaine de morts !
Des convois longent la côte nord de Havvyyk pour transporter le matériel sur le front en toute sécurité
Le 21 octobre 2017 sonnera pour toujours comme le jour où fut atteint un point de non retour. Deux compagnies du HCS (la police fédérale), soit environ 200 à 250 hommes ont été accrochés au pied des hauts plateaux du centre du Norduryyk, à la frontière entre le Söryyk et Havvyyk. Seul un détachement de 45 officiers a pu s’extirper d’un guet-apens tendu par les forces sécessionnistes. Ne sont réapparus qu’après plusieurs jours d’incertitudes le capitaine Bakka et le Premier Commissaire Limmson. Ce dernier, depuis hospitalisé en soins intensifs, n’a pu témoigner autrement que par un récit glaçant. Les rebelles, armés d’une dizaine de tanks introduits en violation des règles Norduryyks il y a plusieurs années, de mortiers et de fusils automatiques ont attaqué le convoi et en ont décimé la quasi-totalité des officiers. Un mois après, sans nouvelles il faut se résoudre à l’horreur d’un massacre gratuit !
Entre-temps, menant de front négociations avec les élus les plus influents et discours au parlement pour justifier son action Jørn Dohrmann est parvenu à faire déposer les armes à Fiälldyyk sans effusion de sang, récupérant du coup plusieurs centaines d’officiers du HCS, des supplétifs locaux et les deux Eurofighter Typhoon de la chasse fédérale. Ces derniers, il y a 72h ont entrepris un véritable pont aérien, effectuant rotation sur rotation pour anéantir un par un les chars rebelles.
Un char détruit près de Ålvenstadd, au pied des contreforts du LæğzøFjǽld
Il se murmure sans plus de précision à cet instant, sécurité nationale oblige, que plusieurs centaines voire milliers d’officiers du HCS ont été réquisitionnés et lourdement équipés de tout l’arsenal existant pour envahir le Söryyk qui jusqu’ici refuse de se rendre. Le Norduryyk, pays pacifiste, ne possède pas d’armée propre et n’a guère que quelques hélicoptères et quelques véhicules blindés de transport. Devant affronter un millier de rebelles équipés eux de mortiers, il y a fort à parier que les combats seront durs et sanglants, alors que le pays se couvre actuellement de neige, gelant toutes espoirs d’une action rapide.
D’ores et déjà le Premier Magistrat avant de rejoindre le Haut Commandement à la frontière a mis sa tête en jeu, assumant la pleine responsabilité des évènements à venir et promettant, en cas de victoire, une refonte globale de l’armement Norduryyks et de la gestion du matériel du HCS. Car si personne n’ose ne le crier sur les toits, c’est bien une partie de l’arsenal policier du Söryyk qui a tué les officiers fédéraux de Limmson. Le pays a équipé sans le vouloir ceux là même qui veulent l’amener à sa désintégration.