A Ryystadd, dans le très branché et moderne bistrot le « Rëenųww », ouvert il y a peu et déjà la coqueluche des fonctionnaires fédéraux et des délégataires diplomatiques, s’est installée au premier étage une salle de conférence avec pupitres, écrans géants et parterre de journalistes pour voir se tenir sur ce ring grandeur nature le débat fédéral entre les deux candidats à la Grande Chancellerie, Sören Jorgensen, et Björn Kellson.
C’est un moment important de la vie politique Norduryyks, que s’apprêtent à arbitrer l’avocat Jørn Dohrmann et Iluyana Sovoyenskaya, rédactrice en chef de l’Økonomijgtãvegg Tv. Dans un exercice somme toute assez rare en période électorale, les deux candidats devront tour à tour répondre à deux jeux de quatre questions posées par les sympathisants de chaque parti du pays ayant souhaité participer au débat. Les sympathisants du MØP de Jorgensen et ceux de l’ILŲ de Kellson auront le droit à deux questions, tandis que le MIG d’Erik Lykkdort-Alltsen, le PM d’Ugo de Belcyne, le NSB de Byrgitt Börggmenkt et le PGP d’Olaf Limmson auront chacun le droit à une question. Le DL de Mathias Kråggen n’a pour l’instant pas donné suite, sans doute un épisode de plus dans son inimitié notoire avec le Premier Magistrat Björn Kellson, qui sait à quoi s’en tenir au moment du vote.
Nul doute que le fond sera très éclectique puisque la répartition sur l’échiquier politique est la suivante avec leurs domaines de prédilection
Ultra gauche – Aucune formation
Gauche – Le PGP (écologie), le PM (LGBT, droits humains), MØP (écologie, néo-libéral)
Centre – MIG (libéral, pacifiste),
Droite – ILŲ (Identitaire, libéral), DL (sécurité)
Ultra droite – NSB (sécurité, autonomie des provinces)
En l’état des choses, le favori de l’élection reste le Grand Chancelier sortant, nanti d’un groupe de gauche bien fourni et d’une alliance dans les faits avec le centre. Cependant le bilan est pour l’instant mitigé, marqué par quelques avancées diplomatiques et une vraie refonte de l’économie, un bien inédit sur ces dernières années. Il ne faut pas oublier également une certaine incapacité à régler la tutelle du Söryyk et un sentiment d’insécurité grandissant avec l’émergence d’une forte adhésion dans chaque généralité pour les thèses autonomistes et indépendantistes (cf. les rapports de l’institut des statistiques au premier semestre 2015). Deux points négatifs qui risquent de peser lourd dans la balance. Il faut y ajouter des déclarations tapageuses torpillant quelques alliés et une sordide affaire de corbeau pour rendre le résultat des élections plus incertain que jamais.
Le premier tour se déroulera du 15 au 20 novembre 2015.