Surprise dans les coursives de la rédaction, le Grand Chancelier s’est présenté à la presse pour un exercice de communication personnelle au café Addtentžå de la capitale administrative Ryykstadd. Faisant fi des ors du palais fédéral, le lieu, un bistrot bien connu des sympathisants du rassemblement des gauches du pays, prit les allures de QG de campagne. En effet, Sören Jorgensen a annoncé sa démission du PGP, la création d’un nouveau parti, le MýljůuØkologýPårtyy [MØP] et sa candidature pour un second mandat consécutif. Ambiance.
Olaf Limmson le fondateur historique du PGP, actuellement aux abonnés absents du fait du surcroit de travail évident qu’oblige le suivi des dossiers anti-terroristes actuels, doit sentir le vent frais de ce début d’automne lui piquer l’échine. Après le dénouement dramatique de la chasse à l’homme de Wåaldskønn, tuant 7 officiers et en blessant 10 autres, après l’interview du Grand Chancelier condamnant à fleuret moucheté la politique du Premier Commissaire du Haut Commissariat à la Sûreté, après les dissensions en interne au PGP, voici que son fidèle lieutenant, après avoir conquis la Chancellerie, le plante là, penaud pour s’en aller créer un nouveau parti et briguer un second mandat. Le PGP, le parti fer de lance de l’écologie de la gauche modérée, doit maintenant compter avec le MØP, le MýljůuØkologýPårtyy, littéralement le parti de l’écologie et de l’environnement. On pourrait trouver l’intitulé répétitif, plus concurrentiel, cela n’existe pas. Dans une entreprise, ils se signent des clauses de non concurrence au départ d’un collaborateur, là nous pouvons affirmer que le second du PGP part avec armes et bagages pour bâtir quasi à l’identique.
Sören Jorgensen pour cet entreprise s’est adjoint les services du talentueux Viktor Hansen qui aura la lourde tâche de mener la barque étant donné que le fondateur occupe la fonction de Grand Chancelier. Pour cela il devra composer avec les thèmes forts abordés durant la conférence de presse, à savoir un positionnement sociétal de gauche, économiquement libéral, avec une forte empreinte écologique. Un méli mélo de ce que proposent la PM, le PGP et l’ILU. Or le PM est à gauche, le PGP de gauche modérée et l’ILU de droite modérée mais identitaire. Les futures débats au parlement s’annoncent savoureux, si tant est qu’un nouveau candidat pointe son nez, il faudra beaucoup d’adresse à Herrt Hansen pour assurer le positionnement déclaré au HCL du nouveau parti, à gauche de l’échiquier politique, tant les idées libérales de Jorgensen risquent de le mettre en porte à faux avec le rassemblement des forces de gauches, le PLS.
Enfin, l’annonce du second mandat espéré par le Grand Chancelier n’étonnera personne. En plein débat sur le troisième volet de ses réformes économiques, le volet budgétaire, le Chancelier a besoin de temps pour récolter les fruits de son labeur. Initialement élu pour trois mois, Jorgensen bénéficie d’une sorte de moratoire établi par le HCL et le Premier Magistrat Kellson proposant au Parlement Fédéral de faire passer les mandats de trois à cinq mois pour des raisons de calendrier, comme de faisabilité des réformes. Ainsi Jorgensen en est il déjà à son cinquième mois, de façon dérogatoire, et entend-il bien prolonger la lune de miel avec le palais fédéral. Reste à savoir si la loi passera, ce qui ne fait guère de doute tant les débats ont accouché d’un consensus quasi unanime, et si un second amendement visant à limiter le nombre de mandats successifs sera déposé. En effet Kellson entend limiter à deux le nombre de mandats consécutifs possibles afin de garantir un turn over plus important dans les hautes sphères de la Fédération. Ainsi Jorgensen, si cela venait à être voté, aborderait son dernier mandat avant au moins cinq mois de retrait.
Voilà qui propose une nouvelle perspective à l’urgence des réformes et à l’impératif de leur réussite….