Entretien avec Sören Jorgensen, économiste, ancien Grand Chancelier du Norduryyk (14 décembre 2009 – 14 mai 2010) et politicien influent Havvyykers membre du parti vert de la généralité, le PGP présidé par Olaf Limmson. Compte tenu de la longueur de l’entretien et de la qualité du contenu, nous vous proposons de retranscrire celui ci en deux parties.

Première partie, les ambitions en tant qu’homme et en tant que politicien.

 

 

1) Vous êtes revenu après un certain temps d’absence, peut on savoir ce qui a motivé ce départ et vos sentiments depuis votre retour?

Je suis parti il y a quasiment 4 ans de notre belle fédération. Si j’ai dû tout abandonner du jour au lendemain, mes fonctions, mes projets, mon parti c’est qu’un évènement très grave s’était produit dans mon pays d’origine, le Gwernis. En effet, ma mère est tombée gravement malade, je l’ai appris d’un de mes amis restéau pays. La pauvre femme sachant les responsabilités qui étaient miennes ne voulait pas que je la rejoigne. Mais dès que j’ai appris la nouvelle, je n’ai pas hésité une seule seconde, j’ai pris un taxi, un avion et je me suis rendu à son chevet. Malheureusement, elle n’a pas survécu à cette foutue maladie, mais je ne regrette absolument pas mon départ, cela m’a permis de passer quelques moments avec elle avant sa mort. Vous savez ce que c’est, une mère restera toujours une mère et on en a qu’une.

Depuis mon retour, je me suis évertué à reprendre mon retard sur le plan législatif, beaucoup de choses ont changé. J’ai tout d’abord été heureux de voir que mon parti le PGP [NDLR: le ProgrætžGrïnntPårtyy] était entre de bonnes mains avec Ht. Limmson, qui a essayé tant bien que mal à continuer notre important travail. J’ai ensuite été très ému d’apprendre ce qui était arrivé à mon vieil ami Ugo De Belcyne, et inquiet pour notre groupement politique le PLS [NDLR: le ProgrætžijgtãLijgkktSåmlýnn, regroupement des partis de gauche], fort heureusement, Ugo se remettant petit à petit, il a pu donner des consignes aux membres de la PM [NDLR: le PopularrMövijmentzå] afin d’avancer main dans la main sur plusieurs dossiers.

Enfin, mon sentiments sur le pays, est qu’il traverse une grave crise de gouvernance, quand je suis revenu personne ne dirigeait le pays, c’est encore le cas maintenant, même si depuis quelques jour le pays a recouvré un Premier Magistrat. C’est un premier pas vers un retour des dirigeants dans notre République. Depuis mon retour, nombre de militants me font part de leurs inquiétudes quand au futur, car deux généralités n’ont pas de Gouverneur, et il n’y a aucun Gouvernement en place, et encore moins de Grand Chancelier, et ne me parler pas de ce fantomatique Kraggen Secrétaire Fédéral aux généralités, qui ne fait rien. Nos concitoyens sont donc vraiment inquiets pour le futur, et j’espère pouvoir par mon retour, leur apporter de la confiance.

2) Économiste chevronné, on parle de vous pour reprendre le Secrétariat Fédéral aux Deniers. Cependant les élections générales à Havvyyk devraient se tenir d’ici quelques semaines. Quel rôle comptez vous jouer à l’échelon général, briguez vous le poste de gouverneur, de conseiller? et Cela ne sera t-il pas un frein à des ambitions fédérales? Peut être aimeriez vous vous libérer de toute obligation pour vous proposer au peuple pour la Grande Chancellerie?

Je ne sais pas où vous avez entendu parler de moi pour reprendre le Secrétariat aux Deniers, en tout cas je n’ai été approché par personne en ce sens. Attention, je ne dis pas que je ne voudrais pas du poste, je l’ai déjà occupé avec plaisir, et je m’en sens tout à fait capable, cependant à l’heure actuelle il est question au parlement de savoir si des élections fédérales doivent se tenir. Attendons de voir où ce débat va nous mener, pour l’heure je ne suis qu’un simple parlementaire.

Pour ce qui est de la politique générale, en effet, des élections vont se tenir dès la sortie de l’hôpital de Ht De Belcyne. Je peux d’or et déjà vous annoncer que je ne serai pas candidat au poste de gouverneur, PM et PGP étant tombé unanimement d’accord sur un candidat. Quand à un poste de conseiller, je n’y suis absolument pas opposé, mais cette nomination sera du ressort du futur gouverneur de Havvyyk, je ne peux donc pas vous en dire plus. Ce poste de conseiller ne sera en rien un frein pour un éventuel poste de secrétaire fédéral si jamais cela devait arriver, je démissionnerais de mon poste de conseiller. Quand à la question de la Grande Chancellerie, ma foi j’ai déjà eu l’immense honneur d’être élu à cette fonction, c’est un poste important avec de grandes responsabilités, à l’heure actuelle, je pense que c’est trop tôt pour y penser, j’attends de voir le positionnement de chacun, à savoir que si des élections Fédérales devaient avoir lieu il faudrait que nous discutions au sein du PLS de la stratégie à adopter face à un candidat déclaré.

Cependant, un Grand Chancelier seul, sans gouvernement sera une tâche on ne peut plus difficile à tenir, et comme je compte assez bien, si jamais j’étais élu, je n’aurais comme seul choix deux Söryykers, et je ne sais pas si une collaboration à nous trois serait productive, j’ai quelques doutes là dessus. Donc pour résumer, je ne ferme aucune porte, je suis revenu pour me mettre au travail et au service de nos citoyens, je ne suis candidat à rien actuellement, mais si je sens une forte poussée d’opinion pour me voir intégrer un secrétariat ou pour une candidature fédérale, alors je ferai le choix de la raison et de l’opinion.

3) Législativement vous êtes très actif depuis votre retour. Vous êtes souvent en opposition avec Björn Kellson, de la droite Fiälldyykers, avec lequel vous travaillez en tant que journaliste. Comment gérez vous cette dualité?

Tout d’abord, je vais vous répondre par une question si vous me le permettez. Vous me dites que je suis très actif législativement, mais Est-ce moi qui suis très actif ou bien les autres parlementaires qui ne le sont pas assez? Je pense qu’à l’heure actuelle, il y a clairement deux personnages qui occupent pleinement leur rôle, et qui ont bien compris qu’elles étaient leurs responsabilités, c’est Kellson et moi même. J’ajouterais simplement que la PM malgré l’absence sine die de son leader essaye de revenir, par l’intermédiaire de nouvelles têtes conseillées par mon ami De Belcyne. Pour finir sur cette question, je vous rappelle simplement que j’ai toujours été un homme d’action, pour qui l’oisiveté ne fait pas partie de mon vocabulaire. Il y a 4 ans avant mon départ précipité j’étais déjà actif comme je le suis aujourd’hui.

Je ne suis pas d’accord avec votre affirmation qui dit que je suis en opposition constante avec Kellson, ce n’est pas le cas. Il suffit de regarder les derniers débats, j’ai soutenu certaines de ses propositions. Sincèrement, j’ai de l’estime pour Kellson, il fait un travail remarquable, néanmoins, étant issu de la droite Fïalldyykers, et moi de la gauche Havvyykers, nous auront toujours des points de divergence profond. Les compromis seront possibles sur certains sujets, sur d’autre nous aurons de franches empoignades parlementaires. C’est le jeu politique qui veut cela. Enfin, nous travaillons ensemble au journal « l’okko » [NDLR: Surnom de l’Økonomijgtãvegg], et nous sommes assez grands et matures pour collaborer ensemble sans se cantonner systématiquement à nos oppositions au parlement. Pour finir, je ne suis qu’un simple pigiste, je n’ai pas d’autre aspiration pour ce journal, et si vous voulez une exclusivité, j’aimerais si le temps me le permet fonder un magazine d’information scientifique et historique dans les mois qui viennent.