Alors que les élections générales que doivent faire tenir chaque province (Généralités) du Norduryyk ont abouti à Fiälldyyk, et semble sur la voie d’être tenues à Havvyyk, la question se pose toujours de savoir quand se tiendront des élections fédérales. Tout comme la généralité du Söryyk, la fédération semble se contenter d’une forme de vacance du pouvoir, alors que le peuple réclame de nouvelles têtes. Coïncidence ou non, les deux entités ont un point commun: Mathias Kråggen.
Mathias Kråggen-ibbsell ogg Söryyk, prince de sang, héritier de la couronne déchue du royaume Norduryyks, actuel Secrétaire Fédéral aux Généralités, en charge de la tutelle des généralités sans gouverneur dont…. le Söryyk. Cette dernière généralité qui est, rappelons le, le fief des terres nobiliaires des Kråggen, et où l’inactivité politique est savament orchestrée par une inimitié tant réelle que de façade entre le secrétaire fédéral et l’ex patron de la diplomatie Norduryyks Erik Lyykdort-Alltsen. Entre invectives, coups bas et insultes à l’Assemblée Générale, c’est bien la position de Mathias Kråggen à la tête d’une fédération sans grand chancelier et d’une généralité sans gouverneur qui est assise et protégée par la lenteur des évolutions politiques du pays. Erik Lyykdort-Alltsen et son acolyte, dans cette farce Söryykers seraient de mèche que cela n’étonnerait pas grand monde. Après tout, en gardant le pays sous la coupe d’une seule et même généralité, alors même que le gouvernement fédéral s’est vidé de tous les décideurs, ce sont la diplomatie, les infrastructures et surtout les deniers qui sont contrôlés en vérité par ce duo infernal. Les malversations découvertes lors du procès Jensen Thorstadd sont encore vivaces dans les souvenirs des citoyens de la fédération qui craignent qu’une chape de plomb s’abatte en silence sur le pays, et que le pouvoir remis entre si peu de mains agisse telle la corde coulissant autour du cou du pendu.
Une généralité donc fantôme, théâtre de la dernière grande affaire judiciaire du pays, puisque Ugo de Belcyne, disparu plus d’une année y a été retrouvé, sur les terres de Kråggen, sans que jamais, non jamais, Kråggen ne soit arrêté, gardé à vue ou même entendu par le Haut Commissariat à la Sûreté du soit disant implacable Limmson, ni même par le pointilleux Kellson quand il était aux manettes du Haut Collège des Lois. Doit on en déduire que Kråggen a fait des menaces à son Agent Fédéral, hiérarchiquement son subordonné? Doit on comprendre que Limmson et Kråggen marchent main dans la main? ou Que le HCS est si incompétent ou faible, qu’il n’ose mettre en danger le dernier représentant de l’exécutif fédéral? Et qui se trouve derrière un enlèvement d’une telle ampleur, pourquoi pas un Secrétaire Fédéral souhaitant court circuiter un adversaire politique d’une généralité limitrophe mais néanmoins dans l’opposition. Car Ugo de Belcyne, en tant que Premier Magistrat, était bel et bien le numéro deux de la fédération depuis des années, homme de gauche et homosexuel assumé, tandis que Kråggen n’a jamais caché ses idéaux droitistes, s’acoquinant à l’occasion avec le NSB homophobe de Byrgitt Börggmenkt.
A qui profite un tel état de fait, si ce n’est à la généralité la plus décriée mais de facto la plus puissante, celle qui, tout en jouant la carte de la division politique, concentre au final dans les mains d’un de ses représentants les plus illustres, plus de pouvoirs qu’aucun n’en a récemment possédé. L’inertie fait du Söryyk la clé du blocage institutionnel fédéral, tandis que le HCL, vacant à l’heure actuel, n’a toujours pas pris la moindre mesure de rétorsion à l’encontre de ses parlementaires. Ce même HCL qui, s’il n’est pas très vite acquis à un nouveau juge nommé par une généralité, sera pris en charge par un troisième Agent Fédéral… subordonné à Mathias Kråggen. Il est vrai que si une élections touche au but, et que le HCL retrouve des juges de plein droit, automatiquement un Premier Magistrat sera élu, ce qui fera reculer le Secrétaire Fédéral aux Généralités à sa vraie place, celle d’un représentant mineur d’un cabinet épuisé, le Premier Magistrat assurant constitutionnellement les trois quarts de l’office du Grand Chancelier. De quoi faire désespérer les citoyens qui commence à gronder, considérant que la situation présente relève d’une vaste mise en scène. C’est à Kråggen de décider de mettre en branle les changements, mais y a t-il vraiment intérêt, tant que le HCS et le HCL lui laisse les crédits d’une impunité incompréhensible…