Colère sociale et mouvements de foule ce week end à Ryykstadd. Citoyen nouvellement promu à la présidence du parti historique Söryyker le LævwitijgtãĐæmõkrątijgtPårtyy (LDP), Herrt Sören Jovetic n’en finit pas de jouer avec les nerfs des institutions et surtout avec l’autorité du Haut Collège des Lois. Condamné à la mi septembre pour avoir littéralement boudé les débats attenants à une révision du code pénal et plus particulièrement sur l’opportunité d’introduire de nouveaux chefs d’inculpation au chapitre des délits, le LDP est désormais menacé dans son existence même par une procédure de Destitution Politique, une première dans l’histoire du Norduryyk, et une application stricte de la LoRP, la loi fédérale sur la Représentation Politique, en charge de réglementer les droits et obligations des citoyens engagés dans un parti. En tant que seul président de son mouvement, Sören Jovetic risque donc d’entraîner avec lui, dans sa chute l’un des partis les plus puissants, historiquement, de sa généralité et un ancien mouvement phare du Norduryyk.

Être citoyen et homme politique, demande une certaine discipline,

Différents textes encadrent pour un citoyen les obligations lui permettant légitimité et crédibilité, afin de participer à la vie politique du pays. Le vote, la participation aux débats et la création législative sont les trois fondamentaux que tout citoyen doit respecter s’il veut espérer pouvoir évoluer sereinement dans les arcanes du pouvoir.

– La Participation aux débats apparait comme le pilier central. L’absence d’avis émis ou de contre-proposition argumentée, fait encourir au citoyen une sanction administrative pouvant aller jusqu’à l’interdiction de vote du texte non débattu. C’est l’objet même de la première condamnation de Sören Jovetic qui, interrogé par Björn Kellson lors de son audition, a clairement fait savoir que son abstention aux débats était le fruit d’une stratégie politique, donc un fait volontaire. Ainsi Sören Jovetic a t-il perdu pour ce texte son droit de vote et fut sanctionné pour non-vote, financièrement. La participation apparait comme l’élément central

– Le vote découle donc de la participation ou non aux débats et son absence vaut une sanction financière, jusqu’ici établie à 500£rk de façon coutumière par le Haut Collège des Lois.

– La création législative serait  le parent pauvre des obligations. En effet si avec deux partis, le NSB de Byrgitt Börggmenkt et l’ILU de Björn Kellson, Fiälldyyk fait montre d’une activité législative intense : 10 débats initiés sur la dernière année, 4 lois votées, 3 motions en cours de vote, il n’en est pas de même d’une autre généralité comme le Söryyk. Avec trois partis actifs, le LDP de Sören Jovetic, le DL de Mathias Kråggen et le MIG d’Eryk Lykkdort-Alltsen, la généralité ne totalise qu’un seul débat en cours, aucune loi votée, encore moins en cours de vote. Si l’on accepte de lire avec rigueur la LoRP, l’obligation de dépôt d’un projet mensuel serait donc allègrement violée. Or ni Mathias Kråggen et ni Eryk Lykkdort Alltsen ne sont menacés  de Destitution Politique pour leur inactivité à l’échelon générale.

Fronde parlementaire et rébellion citoyenne,

En effet ces deux caciques de la fédération parvienne à faire exister à l’échelon fédéral leurs partis, s’octroyant même des sièges prestigieux. Mathias Kråggen est en effet le Secrétaire fédéral aux généralités, poste important s’il en est, chapeautant tous les agent fédéraux et surtout assurant la tutelle des généralités sans gouverneur si le pays vient à manquer d’un Grand-Chancellier et d’un Premier Magistrat au HCL. Ce qui est le cas présentement. Or en l’absence d’élections réclamées à corps et à cris par les Fiälldyykers en tête de file, plus aucune généralité n’a de gouverneur. En clair, le DL a pour président actuel, celui qui fait « office de » Grand -Chancellier, alors que ce parti ne propose absolument plus rien depuis des mois dans sa propre généralité et que les élections se faisant attendre les citoyens auraient raison de s’élever contre une forme de mainmise institutionnelle dolosive sur le pays.  Certains voient même en Kråggen, prince de sang, un dirigeant de faction qui s’ignore, une régence qui ne dit pas ou ne veut pas dire son nom.

Mais le cas de Sören Jovetic est plus complexe. Refusant d’acter fédéralement comme généralement, il vient en butte avec les obligations les plus fondamentales du pays et donc provoque une inertie qu’il entend lui même dénoncer. En pourrissant le jeu politique, il espère démontrer son inefficacité. La stratégie est aussi schizophrène que dangereuse car elle risque désormais de le priver du plus bel outil qui soit pour faire porter sa voix: un parti.

Non content de faire de l’obstruction, Sören Jovetic a pris sur lui de mener une foule nombreuse et silencieuse à travers les rues de la capitale enfreignant les règles les plus élémentaires pour préparer une manifestation de la sorte, alors que le pays sortant de six années de lutte anti-terroriste est encore sous le régime de l’état d’urgence. Au HCL, où il était convoqué, il s’est rendu avec son cortège sous les fenêtres de l’Agent Fédéral Björn Kellson. La police anti-émeute a du quadriller la capitale et le personnel du HCL du par précaution se terrer dans le sous sol des archives. Placé en garde à vue à l’issue de son audition le Haut Collège des Lois vient d’apporter un point final à ce parcours aventureux.

Condamné par le HCL, Sören Jovetic devra durant les deux prochains mois faire acte de contrition en déposant au moins deux projets législatifs, au moins un dans chacune des enceintes qu’il fréquente (Parlement Fédéral et Assemblée Générale). Il sera assigné à résidence en réaction à sa tentative de coup de force pacifiste mais jugée dangereuse dans un pays sous régime d’état d’urgence. Enfin, s’il n’obéit pas à ces obligations il sera automatiquement banni du pays.

Certains pourraient y voir du laxisme, une véritable fronde parlementaire avait réclamé son bannissement pur et simple, sans préavis, mais le HCL a rappelé que si le bannissement automatique des citoyens ayant quitté le territoire pour un exil étranger ou fuir la justice était de coutume, le cas de Jovetic était différent. Présent sur le sol et continuant d’assurer, irrégulièrement, une présence publique, la constitution entrait en jeu et celle impose des procédures spécifiques et ne conçoit pas le renvoi automatique.

Le HCL a cependant déposé au parlement fédéral une motion mise au vote pour destituer politiquement Sören Jovetic de son poste de président du LDP et donc par là même anéantir le parti qui a porté le danger en pleine capitale jusque sous les fenêtres du HCL. Si la motion passait, le citoyen Jovetic devrait alors refaire le parcours de l’entrée dans un parti existant, voire en recréer un, un surplus de travail civique non négligeable. Mais en procédant ainsi, le LDP serait dissous, mettant fin à l’existence de l’ancien parti fondé par feu Heyden Calbergsen, qui en 2007 et 2008 régnait à tout niveau dans sa généralité et qui apporta un appui non négligeable au NSB de Byrgitt Börggmenkt pour permettre sa toute première élection au poste de Grande-Chancellière. Initiateurs de projets ambitieux, Heyden Calbergsen et le LDP avaient notamment fait adopter le premier code pénal du pays, un corpus de procédures judiciaires, permis la fondation de la maison des ordres professionnels, et fait en sorte que tout justiciable face à la justice puisse bénéficier d’un avocat. Également en lutte pour la liberté de la presse et la promotion de l’éducation norduryyks, le LDP n’aurait jamais du se retrouver dans une pareille situation. Un monument est en péril.