B.K.: Bonjour Herrt. Vous venez de rentrer récemment sur le territoire et déjà on parle de vous comme d’un élément merkiste et potentiellement dangereux. Pourquoi donc une telle réputation qui vous précède?
Harald Hardrada: Bonjour B. Toute cette réputation, sans réel fondement, date de mon passé avant mon entrée dans votre pays. Je suis l’auteur du livre « un monde meilleur », un livre à la base fantastique décrivant une société idéale écologique et coopérative. Les merkistes ont repris ce thème pour leur cause et signé des manifestations sous mon nom ainsi que des actes terroristes majeurs, comme l’explosion d’un avion civil ayant fait plus de 200 victimes. Mes prises de positions passées concernant le terrorisme n’ont pas changées: je le condamne fermement! Le changement doit être amené pacifiquement, grâce au débat et à l’évolution des mœurs, non par la haine et la violence. Je tiens aussi à préciser que le pays d’où je viens est totalitaire à tendance nationaliste, il est donc évident que pour eux une personne répandant de telles idées, même au sein d’un livre fantastique, doit être écarté et stigmatisé, ce qu’ils ont très bien fait en m’accusant à tort et forcé à l’exil.
Byrgitt Börggmenkt dans une interview donnée au journal Økonomijgtãvegg, lorsqu’elle fut amenée à réagir à votre entrée sur le territoire, vous a qualifié de déchet. Je cite: « ces déchets qui viennent taper à notre porte et qui exportent leurs thèses terroristes ». Comptez vous porter plainte contre la présidente du NSB? Êtes vous affecté ou confiant dans votre intégration?
Porter plainte? Non. Madame Börggmenkt n’est que le pur produit de son parti fasciste qui avec de telles politiques d’immigration et sociales va mener son pays à la l’isolation et la ruine. Je la laisse assumer les conséquences de ses paroles et ses actes, et je ne doute pas un instant que la vox populi s’élèvera en masse contre sa politique. Je suis même prêt à débattre avec Madame Börggmenkt s’il le faut et j’ose espérer lui ouvrir aussi bien l’esprit que les yeux. Je suis confiant de mon intégration, même si actuellement je me sais surveillé et montré du doigt, tel l’ennemi public numéro un. Mais c’est à moi de montrer ma bonne foi, et j’en ai bien l’intention.
Vous vous positionnez donc comme un pacifiste, or à votre arrivée vous avez déclaré si nos renseignements sont bons avoir été condamné pour « incitation à la rébellion et à la violence », ce qui va beaucoup plus loin que la simple diffusion d’idées. Vous même, qualifieriez vous vos idées de révolutionnaires avec ce que cela emporte de négatif dans l’imaginaire collectif? Concevez vous la révolution comme un évènement pacifique?
Oui, je suis un pacifiste et je milite pour la paix et la lutte non- violente. Oui, j’ai été condamné aux délits que vous avez mentionné, mais encore une fois, ce n’est que calomnie et mes chances d’avoir un procès équitable afin de laver mon honneur dans mon pays d’origine étant inexistante, je fus contraint à l’exil. On me fit bien comprendre que pour avoir oser écrire un tel livre j’avais le dur choix entre la valise ou le cercueil. J’ai choisi la valise. Oui, mes idées sont révolutionnaires, car utopiques en n’existant que sur le papier, mais elles ne sont pas non anti- étatiques. Elles respectent les lois et valeurs en place et ne font que les compléter, voir les altérer et non les remplacer. La révolution se doit d’être pacifique, sinon c’est une terreur et elle n’apporte rien de bon au peuple.
Votre philosophie politique vous rapproche fortement de Ludwig von Wünnenberg, le natif de la République Populaire de Moldavotzäski, lui aussi un étranger venu avec des thèses révolutionnaires et pacifiques. Au final sa mandature comme grand chancelier fut un échec qui foudroya tous les efforts de l’alliance des partis de la Gauche qui l’avait soutenu dans l’un des regroupements les plus puissants de l’histoire récente du pays. Allez vous quand même vous tourner vers son parti, le ĐæmökrątijgtFrôntt, voire le reprendre à votre compte?
Non, nullement. Je pense plus me tourner sur l’écologie et la modération, celle prônée par Limsson, qui correspond bien à mes convictions.
B.K.