Le Parlement Fédéral vient de vivre quelques heures sous haute tension après que le quartier entier ait été bouclé par les forces de l’ordre recherchant un groupe de forcenés. Ces derniers, profitant de l’ouverture au public de l’organe législatif les jours de séances plénières ont agressé dans les toilettes le Premier Magistrat du pays venu communiquer devant les parlementaires sur l’ouverture de négociation préalables à un démantèlement du réseau terroriste de la MerkStrýk. Le Magistrat serait très sérieusement blessé.
Selon les premiers éléments recueillis auprès de membres des forces de sécurité, l’agression aurait été soudaine, rapide et d’une rare violence. Le Premier Magistrat Björn Kellson aurait été transporté en urgence à l’hôpital fédéral de Ryykstadd après avoir été pris en charge par l’équipe de secours de garde dans le bâtiment et stabilisé par Mathias Kråggen par ailleurs médecin de son état. Il fait état de sang et d’une inconscience prolongée de la victime qui n’aurait toujours pas repris connaissance. Les parlementaires ont été priés de rester durant deux heures dans le calme dans l’hémicycle le temps que les forces de police présente puisse quadriller le bâtiment et ses alentours immédiat à la recherche des auteurs. Selon un garde de sécurité, plusieurs hommes seraient les auteurs de l’agression.
L’arrivée de renforts aurait permis de sécuriser le quartier mais la coordination des secours a été rendue difficile par l’absence du Premier Commissaire Limmson, responsable des forces de police de Ryykstadd. Une absence préjudiciable à rajouter à celles récurrentes de cet officier judiciaire dont le Haut Collège des Lois commencerait à se plaindre en coulisses, se considérant délaissé par les enquêteurs sur plusieurs dossiers. Une réunion de travail mensuelle aurait été annulée en janvier, faute de retour du Haut Commissariat à la Sûreté. Une situation embarrassante alors que se profilent des pourparlers avec des émissaires de la MerkStrýk qui se tiendront au Haut Collège des Lois, lui même sous haute sécurité, et dont le premier étage a été évacué le temps des conciliabules.
La possibilité d’un démantèlement de l’organisation terroriste moyennant une amnistie des membres qui se rendront avec leurs armes de bon gré n’est pas une première. Du temps du Premier Commissaire Kråggen, une opération similaire avait été menée pour stopper les exactions de la RødHændt débouchant sur le vote de la LoAMRH+ en 2011 après quatre mois de débats longs et houleux. Considérant l’antériorité de cette initiative devenue depuis le socle légal de toute action en la matière, le Premier Magistrat a entendu négocier en amont les possibilités et les conditions d’une amnistie, pourparlers précédant toute demande et toute ouverture de dossier afin de sécuriser le processus. Le Magistrat Fiälldyykers entendait également obtenir l’exclusion de ce processus de tout élu Norduryyks avéré comme corrompu. Nul doute qu’aucun de ces élus ne se bousculera pour faire savoir sa situation, mais il y a fort à parier que les autorités judiciaires entendront se faire remettre les noms, prénoms et positions de tous les acteurs politiques impliqués dans le réseau, transformant le démantèlement civil des cellules terroristes en une grande occasion de purger les rangs de la classe politique, faisant d’une pierre (la Paix), deux coups (fin du terrorisme de la MerkStrýk, condamnation des élus corrompus) sans trahir la promesse d’amnistie.
Communiquant sur l’entreprise, c’est alors que profitant d’une pause, le Premier Magistrat aurait été sauvagement battu et laissé pour mort sur le sol. Voilà qui devrait freiner l’avancée des pourparlers et sérieusement secouer les forces de police du HCS dont le chef en personne brille par son absence. Pour l’heure le Grand Chancelier Jorgensen ne se serait toujours pas rendu au chevet de son Premier Magistrat qui revenait d’un voyage express dans la République Orionnaise de Nôddia pour ramener Byrgitt Börggmenkt au pays, saine et sauve.