A peine ré-élu, et son gouvernement toujours incertain, le Grand-Chancelier Norduryyks, Sören Jorgensen, voit déjà l’opposition faire corps pour contrer la politique future de l’exécutif fédéral. Visiblement blessé mais plus virulent que jamais, Björn Kellson a déclamé dans un très long discours devant l’Assemblée Générale de Fiälld tout le rejet que lui inspire son adversaire politique et établit un véritable plan pour une offensive économique, culturelle et politique sans précédent de la généralité de Fiälldyyk en attendant le positionnement de ses alliés du NSB.
Touché mais pas coulé, le chef de file de l’ILŲ n’a visiblement pas digéré la courte mais décisive victoire de Jorgensen aux élections fédérales. Plus encore, malgré ce qui semble être une main tendue pour une entrée au cabinet Jorgensen, Kellson a avoué avoir refusé les propositions qui lui ont été faites, en désaccord avec l’organigramme de l’exécutif, qu’il reste aux citoyens Norduryyks à découvrir. Rien n’a filtré de cette composition, mais la fracture est irréversible entre la droite Fiälldyykers et le Grand Chancelier de gauche, accusé de malversation politique et d’avoir présenté à chaque mandat des bilans médiocres, sans relief, qui ternissent l’image du pays.
le MØP n’étant qu’une machine de guerre électorale crée pour flatter l’égo de son président, bâtie en volant les idées et une partie des adhérents du PGP. Quand on trahit son meilleur ami, son mentor, on se trahit soit même et la duplicité politique – je dis bien politique – de Jorgensen est avérée. Mésestimons de telles manœuvres et demandons désormais des comptes précis à l’exécutif qui ne pourra plus se cacher derrière une certaine complaisance des parlementaires. Nous avons sciemment courbé l’échine durant des années, pour un résultat toujours aussi médiocre.
Pointant du doigt des résultats électoraux jusqu’ici en trompe l’œil, Kellson entend démasquer la réalité du terrain, un partage des voix pas si évident qu’il pu le paraître ces dernières années, la faute selon lui à un manque de courage des leaders politiques, se laissant porter par l’histoire sans chercher à l’écrire.
Nous avons poussé le Grand Chancelier sortant, élu sur des scores dictatoriaux jusqu’ici, par la seule grâce d’élections tronquées – un candidat unique, quel challenge ! – dans ses ultimes retranchements. Jorgensen sait désormais qu’il n’a pas, et n’aura sans doute jamais l’adhésion de tous les Norduryyks combien même ses hagiographes feront la prose d’une troisième victoire. Nous avons été jusqu’au second tour et nous avons recueilli 47% des suffrages, rassemblant derrière notre bannière une droite plus unie, plus forte, plus large, que les seuls partis Fiälldyykers, recueillant des voix du centre et le respect de certains partis de gauche
Dans un contexte où l’exécutif peine à tenir la bride des généralités, faisant fi de son propre travail au sein des institutions fédérales, Björn Kellson tacle violemment le système actuel et réclame, une fois encore, un changement radical de constitution.
Je réaffirme mes convictions personnelles, nous devons nous tourner vers un système confédéral et réduire les prérogatives du Grand-Chancelier. Que la faiblesse d’un seul n’éclabousse pas 13 millions de Norduryyks à l’unisson.
La suite de ce discours qui aura duré une bonne trentaine de minutes, est une succession de satisfecit sur la tenue de la généralité malgré l’absence de son Gouverneur, Byrgitt Börggmenkt, et un ensemble d’appels à légiférer pour doter la généralité de Fiälldyyk des armes économiques qui lui serviront pour se positionner vis à vis des autres généralités et du pays. Car c’est bien là l’essence même de ce discours qui à l’instar de celui de Jorgensen, pré-élections, lors de l’inauguration de son nouveau parti, s’adresse à l’ILŲ, mais c’est aussi toute sa différence puisqu’il fait appel au rassemblement des forces de l’opposition aux cotés de sa bannière et s’adresse avant tout à toute une généralité, quelque soit la sensibilité. Identitaire, le discours est ici tranché, sans équivoque, Fiälldyyk doit se battre pour elle même et non plus comme l’élément participant au grand ensemble Norduryyks, quite à travailler sans l’aval du gouvernement, voire à manœuvrer pour les seuls intérêts de la généralité, prêtant le flanc à un vrai dilemme quant aux limites des compétences autonomes d’une généralité. Après tout, les réformes économiques font des généralités des entités indépendantes financièrement, alors pourquoi pas diplomatiquement…
[Fiälldyyk] doit désormais se doter d’armes économiques viables pour concurrencer les généralités voisines […] nous devons conserver nos entreprises et attirer celles voisines […] Il faut que cette généralité agisse également pour elle pour son propre chef diplomatique […] Fiälldyyk doit donc avoir SA propre diplomatie et avec l’équipe de votre gouverneur, nous allons franchir ces fichues frontières et nous allons nous prendre en main. Fini la gentille généralité aux ordres de Ryykstadd et d’un gouvernement d’imbéciles incompétents […] sortons Fiälldyyk des jupons Norduryyks pour exister avant tout par nous et pour nous !
Seul bémol à ce cavalier seul de Fiälldyyk ce qui semble être une main tendue vers un allié de circonstances pourtant l’ennemi d’hier. Erik Lykkdort-Alltsen, le seul qui trouve grâce au sein de l’exécutif de ces deniers mois, loué pour ses compétences diplomatiques et surtout pour son activisme en faveur de la promotion culturelle du Norduryyk. On sait la relation assez privilégiée de Björn Kellson avec Olaf Limmson, doit on y voir la volonté d’une union plus vaste pour de futures élections? doit on y lire la possible construction d’un cabinet noir susceptible d’être l’anti-gouvernement Jorgensen? ou est ce un appel à un nouveau rassemblement officiel des droites avec un projet écologique commun avec le PGP? Seul l’avenir nous le dira et celui de Jorgensen s’annonce bien sombre …