C’était « The place to be », le premier jour d’audience au Tribunal fédéral n’a pas manqué de combler les attentes en terme de spectacle. En quelques questions du juge Dohrmann et quelques réponses vicieuses du prévenu de Belcyne, l’accusé numéro Un du jour devint le Premier Commissaire Olaf Limmson coupable d’une des bévues les plus infâmantes qui n’ait jamais été vues dans ce pays. Alors que les arrestations des protagonistes d’une vaste opération de détournement de fonds et d’abus de position avaient été opérées dans le calme et la plus grande discrétion, l’officier aurait été particulièrement discret également sur la possibilité pour les prévenus de bénéficier de l’assistance d’un avocat. Une légèreté avec la procédure pourtant en vigueur dans la fédération depuis des années, un oubli majeur alors qu’à plusieurs reprises ce même Olaf Limmson eu à croiser le fer avec tel ou tel avocat de la Maison Fédérales des Ordres, la MedålijFederãlHůijss, et plus particulièrement l’ordre des avocats, le RęetdrijgtKõmijtëetMedålij.
Nul besoin de revenir sur l’atmosphère électrique de la sortie de l’audience. Une foule en colère, des journalistes bousculés lors de l’exfiltration des prévenus, un premier commissaire se défaussant pour s’engouffrer dans un véhicule roulant toutes sirènes hurlantes, et un juge se défoulant à l’abri des regards sur le mobilier du tribunal. Désormais il appartient aux services de sécurité de trouver le moyen de relancer les investigations mais sous quel égide ? Peut-on décemment imaginer Olaf Limmson après sa bavure reconduit avec l’autonomie qu’on lui connait ou doit-on s’attendre à une mise sous tutelle de l’enquête par le Haut Collège des Lois. Il se pose également la question de la liberté des ex-accusés. Untel ne serait-il pas tenté de se soustraire à la justice, et peut-on penser qu’on puisse les arrêter à nouveau, rapidement, alors même qu’ils viennent d’être relâchés parce que leurs droits ont été bafoués. Les services de police fédéraux, vont-ils être l’objet d’une plainte en bonne et due forme? Il est même en « off » évoqué une collusion entre le Premier Commissaire et les prévenus, tous des Havvyykers pour faire capoter une affaire embarrassante pour les édiles de cette généralité.
Autant de questions qui se posent pour le futur du traitement de ce dossier épineux, d’autant que la déliquescence de la fédération donne des envies d’ailleurs à certains partis provinciaux. Il se murmure que du coté de Fiälldyyk on envisage de quitter le Norduryyk pour fonder une nouvelle nation indépendante, un référendum serait en discussion à l’Assemblée Générale de Fiälld. Une conséquence logique des tensions inter-généralités de ces derniers mois, et une preuve de plus qu’un tel fiasco ne peut qu’accélérer un processus de délitement bien engagé.