Fiälld n’a jamais caché son attachement au principe d’autonomie des généralités, un principe constitutionnel mais dont l’application a toujours souffert d’une considération très républicaine et centralisatrice des élites issues des deux généralités voisines. Alors que le diamant des neiges ronge son frein à devoir se soumettre à l’interventionnisme de quelques élus hostiles aux projets législatifs locaux Fiälldyykers, ce qui déjà en soi pose question quant au strict respect de la constitution, la tentation d’une franche rupture gagne de plus en plus de cœurs.
Matraqués au NorduryyksFederãlParlæmentt, le Parlement Fédéral, qui s’oppose à tous les projets législatifs de la généralité au nom du principe de précaution ou de la sacro-sainte unité de la Fédération, de plus en plus de citoyens Fiälldyykers ne supportent plus le contrôle jacobin de sa destinée par quelques voisins haineux et une élite centralisatrice. Un récente étude montre que 6 citoyens de cette généralité sur 10, 60% donc, seraient enclins à réfléchir à une sortie de Fiälldyyk du Norduryyk, ou du moins en exprime le désir. Plus de 18% sont prêst d’ors et déjà à franchir le pas. En juin 2015, une série de sondages commandés par le FederãlStaatýstikkInstituut avait mis au jour qu’un peu plus de 50% des citoyens avaient considérés l’interventionnisme de ses voisins comme une remise en cause du principe de l’autonomie des généralités pourtant établi par la constitution Norduryyks. En 18 mois, les indépendantistes qui ne représentaient que 38,22% des votants peuvent compter sur une base de sympathisants proche des 60% du collège électoral. Une percée sans précédent montrant qu’une grande majorité des autonomistes, qui jusqu’ici représentaient un peu plus de 33% des votants, a basculé dans la sphère indépendantiste.
Plus que jamais la question d’un référendum se pose désormais, à charge pour le gouverneur de la généralité de trouver les mots, le temps, et les moyens d’organiser un suffrage à haut risque. Dans un climat affairiste flattant les partis populistes, il y a fort à parier qu’un vote favorable au départ de Fiälld du Norduryyk, un « Fiälldxit », ferait basculer la Fédération dans le chaos et la généralité dans l’incertitude des lendemains de scrutins chocs.
Guud Fraemsonn du micro-parti Sæzežionijgtã interrogé au sortir d’une manifestation dans les rues de Fiälldhæm, fief de son mouvement, ne fait pas de mystère quant à l’avenir qu’il espère pour la généralité.
« Quand la moitié de nos dirigeants, des Havvyykers et des Söryykers, auront été mis derrière les barreaux d’une prison, nous reprendrons notre indépendance. Nous, la généralité plus peuplée et la plus riche, sommes la chienne d’une fédération qui nous spolie nos richesses et nous menotte à un système politique qui ne marche plus. Le jour où nos lois, locales, Fiälldyykers, ont pu être discutées devant un parlement fédéral, remises en question et gelées, le pacte d’union et de fraternité a prit fin !«