Deuxième et dernière partie de notre rencontre avec l’actuel Grand Chancelier du Norduryyk, Sören Jorgensen, avec en toile de fond une lutte acharnée des médias pour la reconnaissance de leur apport à la société Nordurryks et des questions en suspens. Quid de la rémunération des journalistes, de la véritable indépendance des médias vis à vis de l’appareil fédéral et bien sûr les heurts qui peuvent gangréner les rapports des médias entre eux.

 

 

Kellson [NDLR: Björn Kellson, actuel Premier Magistrat du pays est aussi le fondateur du groupe média Økonomijgtãvegg] a été accusé de faire fonctionner son média pour son compte, avez vous, vous même, pu vous rendre compte d’un parti pris évident ou d’une censure qui puisse accréditer que l’Økonomijgtãvegg n’est pas un journal honnête?

[Le chancelier se posa un instant pour réfléchir à sa réponse]

Je vais être assez clair et court sur cette question. Pour moi, il est vrai que Kellson aime régulièrement se faire « mousser » dans les articles de son journal. J’y vois deux possibilités, la première est que les journalistes travaillant pour lui veulent se faire remarquer en le flattant, en quelques sorte il le « brosse dans le sens du poil ». La seconde, à laquelle je crois nettement moins, est que Kellson donne des consignes à sa direction rédactionnelle afin d’apparaître régulièrement dans les articles.
Pour ce qui est de l’honnêteté du journal de Kellson, à titre personnel je n’ai jamais rien eu à lui reprocher de ce côté là, les propos lors des interviews sont jusqu’à présent retranscris dans leur intégralité.
Pour finir sur ce point, je suis heureux que notre pays compte un journal actif, j’aimerais évidement qu’il y en ai plus, afin d’avoir un panel complet pour nos concitoyens, mais sur ce point Kellson n’y peut rien. Donc que l’on aime ou pas Kellson, accordons lui au moins le crédit de faire vivre un journal, ce qui n’est pas une mince affaire.

 

Lors des débats, il y a eu une passe d’arme très virulente entre l’actuel magnat des médias Björn Kellson et Eryk Lykkdort-Alltsen, un ancien de la maison des médias, le Microdiff. Il semblerait que la presse souhaite s’émanciper du contrôle fédéral, et il se murmure que Kellson envisage de faire supprimer le fonctionnement actuel qui veut que les journalistes soient des salariés de l’État fédéral. Quel est votre sentiment?

La passe d’arme c’est aussi jouée avec moi Sören lâcha un large sourire. Pour reprendre le fil de l’histoire, car vos lecteurs ne sont pas dans l’hémicycle, Ht.Kellson avait demandé que soit pris en compte le passif des médias, chose à laquelle j’ai répondu qu’il serait octroyer pour les médias avec un passif, des avantages, comme le fait que lors du passage des journaux au statut d’entreprise, les investissements seraient de 0. Chose à laquelle Ht.Kellson est opposé, car Ht.Lykkdort-Alltsen pourrait lui aussi en bénéficier, ces médias étant actuellement « en pause » et non fermés. Les origines de la passe d’arme sont donc là. Je pense à titre personnel que Ht.kellson ayant le seul média actif actuellement voulait toucher le gros lot, et que sa conduite sur ce point était dictée par son portefeuille.

Ensuite je ne peut pas vous laisser dire que Microdiff est sous contrôle fédéral, cet organe est entièrement libre, avec des statuts propres, l’Etat Fédéral n’exerce aucun contrôle, ni censure sur les médias, il n’y a donc pas lieu de s’émanciper du contrôle fédéral [NDLR: Pour être tout à fait clair sur le sujet, les statuts régissant la plate forme des médias du Norduryyk est soumis à des statuts posant un certains nombre de conditions – dont la neutralité et l’interdiction du Lobbying politique –  et ces statuts sont sous la surveillance du Haut Collège des Lois, instance fédérale]. Pour ce qui est de supprimer le fonctionnement actuel, j’y suis entièrement favorable, avoir voté les LoNLE1 et 2 allait dans ce sens, et dès que l’économie serait sur rail, j’espère que les médias seront des entreprises à part entière, participant activement à notre économie, en payant des impôts, en embauchant des salariés, afin que notre pays se porte mieux, et que notre taux de chômage baisse enfin.