La question ne se pose plus de savoir si le club de Björn Kellson est capable de se relever de cette énième déconvenue. On le sait les Loups sont une équipe offensive qui sait renverser les séries, mais le challenge pointe du doigt un coaching déficient. L’équilibre de l’équipe n’est pas, les défenseurs offrent le visage du pire dès qu’ils sont sous pression et la virtuosité d’un Svensson ne peut suffire quand le bloc arrière ne suit pas. Le Føddball a un principe simple, pour gagner il faut marquer plus que l’adversaire. Or Ãldt-Kāstell est démesurément offensif, et en oublie de défendre. Dès lors s’oppose deux camps, ceux considérant que tout part d’une solide défense pour permettre une remontée du ballon, qu’elle se fasse par les couloirs, de longs ballons sur un pivot, ou par des trajectoires rapides dans le dos de la défense, et ceux considérant que la possession vaut titre, or si en droit cela se vérifie, en Føddball la possession peut s’avérer stérile quand elle cache une absence totale de plan de jeu.
Donc acte Ãldt-Kāstell est une équipe basée sur la vitesse, la profondeur, la prise d’espace des latéraux, les ballons dans le dos de la défense au profit d’un génial meneur offensif privilégiant les reprises instinctives au jeu voulant porter le ballon jusque dans les cages adverses. Cependant Ŧhillrød en jouant entre les lignes, avec une défense à 5, a privé les loups d’espace, de profondeur, avec un libéro sans cesse en couverture de la charnière central et deux milieux défensifs prenant en tenaille le 10 d’ Ãldt-Kāstell. Une possession perdue, une attaque muette, Ãldt-Kāstell était ouverte aux contre attaques fulgurantes de Ŧhillrød, bien aidé par une charnière désespérément lente des Fiälldyykers. 5-1, ce n’est pas qu’une défaite, 5-1 c’est une leçon de Føddball et peut être le signal de la défection d’un vestiaire lâchant son coach.