Jeu étrange que la politique Norduryyks !
La forte opposition existant entre ultra et les clivages entre les partis de gauche et de la droite semblent s’effacer sensiblement lorsqu’il s’agit d’aborder le Norduryyk au delà de ses frontières. Si l’on excepte le chef d’oeuvre d’une vie qu’est la carrière de diplomate de l’actuel secrétaire à la diplomatie, c’est un front identitaire qui se dégage des positions communes, bien que motivées par des sentiments s’abreuvant à différentes sources. On ne parle pas de ce qui est étranger, d’ailleurs on suspecte, on se méfie, on garde ses distances avec le migrant, alors que la majeure partie des élites sont issues de cette apport humain extérieur.
Dans les récents débats concernant l’attribution des Ladenpass, mettant en avant les similitudes du Norduryyk avec la partie insulaire voisine au nord, c’est une levée de boucliers identitaires venant de Fiälld qui oppose un régionalisme de repli au communautarisme nationaliste. Il n’y a t-il donc aucun sentiment nationaliste au Norduryyk et seulement des lobbying au profit d’intérêts très locaux. La césure administrative formant les généralités est le reflet de bassins culturels et humains spécifiques mais tous sont né d’une même matrice, au moins linguistique. Pourtant ici nulle volonté d’une politique d’Anschluss ou d’annexion sur la base d’un sentiment nationaliste conquérant, juste la reconnaissance d’un patrimoine commun, de valeurs, de référents, que le Norduryyk gagnerait à cultiver.
Voilà une piste à explorer, mais qui sera sans doute vite mise de coté car à bien étudier un tel dossier, la fraternité « géologique » a laissé place à des développements historiques distincts. Bien que l’histoire contemporaine ait rapproché ces deux terres, l’une une monarchie, la seconde une république fédérale, sont engagés dans deux processus politiques si distincts qu’il y a fort à parier que la récente mort du prince héritier(1), liaison physique entre ces deux entités, ait fermé un chapitre et clos toute discussion. La plaque insulaire nordique est redevenue, l’autre, l’étranger, le potentiel migrant, et au Norduryyk, le nationalisme ne peut survivre à la volonté farouche de ses citoyens et de ses institutions de protéger le caractère fédéraliste de la matrice politique actuelle.
Regarder l’autre, l’étranger, serait faire preuve d’une volonté d’ouverture qui dépasse le cadre des frontières nationales alors que le citoyen lambda rêve des frontières de sa seule généralité.
Ht. Kellson.
(1) Heyden Kraggen Ibsell Ogg Söryyk, dit aussi Heyden Calbergsen, est décédé le mois dernier à l’hôpital de la capitale fédérale..