La confrérie putschiste de la Guardia.

Peuple du Norduryyk, la Guardia vous manipulerait-elle?

Ces derniers jours le Norduryyk s’est emballé. Le Norduryyk? non !!! seulement une petite confrérie d’illuminés dont la Guardia semble être le noyau dur. Reprenons les faits : un attentat vise le Palais Fédéral et la Guardia n’enquête qu’à charge contre la droite dure. Un attentat vise les locaux du leader extrêmiste Ole Thorsen et la Guardia soudain stoppe toute enquête, depuis silence radio. Mais un silence qui ne cesse de nous assourdir. Autant les fins limiers de la Guardia semblent être devenus muets, autant ses responsables n’ont eu de cesse de clamer haut et fort qu’eux seuls pouvaient régler ce problème. Cherchez l’erreur. Greffez la dessus un conflit personnel exacerbé entre le Grand Chancelier Yeltinn et l’officier responsable Kråggen et on obtient un mélange détonnant. Ainsi un conflit entre deux citoyens grève l’ambiance d’un million trois cents mille autres, si l’on se réfère aux dernières estimations sociologiques. Mais qui à quelque chose à gagner à ce bordel assumé ?

Le Grand Chancelier Yeltinn semble le plus désarmé face à la situation. Il ne possède pas d’armée, et donc interfère avec les enquêtes de la Guardia lorsqu’il affirme que des puissances étrangères seraient prêtes à intervenir sur le sol du Norduryyk. Autoriser un droit d’ingérence à des puissances étrangères sur notre sol souverain, c’en fut trop et le Grand Chancelier dut reculer. Depuis son demi-silence laisse entendre que la Guardia a gagné la bataille de l’espace publique. Alors pourquoi la Guardia, seule maître à bord dans le processus d’enquête, ne la relance t-elle pas ? Pourquoi n’avons-nous pas plus d’informations sur les auteurs présumés des attentats ? pourquoi les leaders non extrémistes n’ont-ils pas été entendus dans l’affaire ?

Tout simplement parce que la Guardia et surtout son responsable Kråggen ne sont pas très concernés par la résolution de l’affaire. Leurs intérêts sont ailleurs. Ils ont étés particulièrement piqués au vif par les allégations du Grand Chancelier Yeltinn stigmatisant leur manque d’efficacité, ce à quoi la Guardia a répliqué par des demandes d’augmentation d’effectif. Ne voyant rien venir, s’en est suivi ce psychodrame politico-affectif entre le Grand Chancelier et l’officier Kråggen qui a abouti à l’éviction implicite du Grand Chancelier des affaires de sécurité intérieure. Au final, bien que la situation ne le nécessite pas au vu de l’ambiance artificiellement exacerbée qui a résulté des échanges exécutif-judiciaire, la Guardia annonce des mesures d’urgence et en profite, innocemment, pour annoncer un recrutement de masse et un déploiement spectaculaire de ses effectifs pour « protéger » les valeurs sures du Norduryyk. Le tout avec la bénédiction des partis de la droite dure, favorables à un état sous contrôle armé, et la complicité du KP, anciennement suspects, aujourd’hui meilleurs alliés de notre ami Kråggen.

Bien aveugle celui que ne verrait pas dans cette manœuvre une prise en main du pays par la Guardia. Alors simple déploiement temporaire pour résoudre une enquête au point mort, ou prémices à un coup de main du responsable Kråggen qui n’a toujours pas digéré sa défaite électorale ? De là à imaginer que les attentats puissent avoir été l’œuvre de certains éléments de la Guardia…. Mais pour l’instant notre inquiétude se porte sur l’aspect purement putschiste des  agissements de l’officier Kråggen.

signé: Jorgen Svend, correspondant spécial à Ryykstadd.