L’arrivée au Norduryyk de Herrt Calbergsen semble avoir ébranlé imperceptiblement mais sûrement toute les couches de la société norduryyks. Son implication politique, ses stratégies éducatives et ses projets futuristes orchestrent indubitablement le rythme biologique du pays. Mais notre Secrétaire Fédédal à l’Education ne réfrène en rien sa gourmandise en demandant, maintenant, son baptême au sein de l’Eglise Syiste à notre Très Saint Père Ugo de Belcyne, celui-là même qui préfère officier dans les quartiers glauques du vieux Havv que dans les hauts lieux de prières et de recueillement.

Après des alliances politiques contre nature avec le NSB sous le couvert d’un inventaire de la population, Herrt Calbergsen se présente donc devant l’autel comme l’époux promis pour cet hyménée quelque peu équivoque quand on connaît les ambiguïtés révélées du Gouverneur de Havvyyk. Mais l’ambition politique vaut bien une conversion et Calbergsen semble apprécier ce jeux subtil des permutations, l’un de ses passe-temps favoris depuis son accession au Cabinet Fédéral, qui lui permet de manœuvrer avec beaucoup de diplomatie afin d’être, dans quelques mois, le seul prétendant sérieux au poste de Grand-Chancelier.

En effet, en flirtant ostensiblement avec l’un des partis les plus ultras du pays et maintenant en s’exhibant oblativement sous les voûtes de la Très Sainte Eglise Eudémoniste, Philosophique et Gallicienne en vue de son réveil métaphysique, Calbergsen mange à tous les râteliers et croque à belles dents dans les fruits défendus afin de s’abandonner sans réserve aux feux de ses ambitions. Le réveil sera, peut-être, difficile et pénible pour lui car il est des liens impossibles à briser. Mais, ne dit-on pas « Un homme inverti en vaut deux »?