Ulrik Yeltinn aurait-il enfin compris toute l’importance de la charge de Grand-Chancelier pour se donner corps et âme à la seule bonne volonté des Nations Etrangères afin qu’il puisse enfin montrer aux norduryyks qu’il était bel et bien l’homme que le pays attendait ? Apparemment, non ! Car en faisant appel aux forces étrangères, Yeltinn nous prouve ainsi qu’il n’est, en aucun cas, l’homme de la situation et son ton chancelant, lors de son intervention télévisée, semble bien nous réserver de nouvelles péripéties révolutionnaires.
A vouloir imiter les grandes figures de l’Histoire , le Grand-Chancelier Yeltinn vient de se rendre compte qu’il n’a aucunement l’étoffe d’un héros et qu’aux premières difficultés, il rend les armes fédérales pour les livrer à des forces occultes en bradant ainsi son assise institutionnelle pour un simple trône au fond du jardin afin d’évacuer sa peur et ses humeurs, en toute commodité. Comme quoi, nous remarquons qu’il est donc bien difficile de toiletter le Norduryyk des groupuscules ultracistes déterminés à faire tomber de son piédestal la sacro-sainte gauche du pays.
Cependant, en priant les nations micromondiales à intervenir sur le territoire fédéral, Ulrik Yeltinn ne dépouille-t-il pas les norduryyks de leur volonté à résoudre, par eux-mêmes, cette crise ? Ne les priverait-il pas de mettre à la question les auteurs présumés de ce chaos gouvernemental, eux qui ont toujours eu foi en la Police Fédérale, seule force légitime du pays; unique et véritable issue de secours pour une sortie de crise sérieuse et digne ?
Mais n’est pas Lykkdort-Alltsen ou Svaten qui veut et si nous ne connaissons pas les intentions secrètes de Yeltinn, il réalise, peut-être, aujourd’hui que son mandat sera réduit, comme le Palais Fédéral, en cendres à vouloir pactiser ainsi avec le Diable en vendant gracieusement l’âme du Norduryyk. Un Diable sans nom qui pourrait bien nous damner en jouant de nouveau avec le feu.